le Moulin de la Montagne des Alouettes et du Moulin des Barres
Située à 185 kms S.S.E de Paris à 38 Kms d'Auxerre, a la frange de la Puisaye et au seuil de la Basse bourgogne Songeras ne compte ni rivière ni étang au nombre de ses attraits Cependant, 1 hiver, lorsque les sri de Moullery coulent avec plus d abondance, en y voit un petit ruisseau qui se faufile à travers champs pour rejoindre Druyes les Bel es Fontaines , et, ai bas de la route qui conduit de l'église à Pesseliêres et sur le terrain des sports au-delà Jas Simons, deux lacs a forment, oh I pas très grands sans doute niais qui frémissent à la brise presque aussi ici ment que le fait, à quatre lieues de l'étang de Moutiers.
Certains Poyaudins la renient et si dépit de sa toponymie, la disent en parterre, ..
La voie antique qu'à a d'où elle dirige sa ligne vers par
Sougères la Montagne des Alouettes et du Moulin !Les Barres
Dans leur Histoire de Loin » Babize et Sagaffe écrivent que
la Montagne des Alouettes devrait son nom à la légion romaine de Alouette, qui y avait établi son camp. ils ne citent malheureusement pas leurs sources, et l'on peut se demander s'ils ne font pas état d'une légende
Apres la défaite de Vercingétorix, à Alésia, et maigre plusieurs révoltes conduites par les résistants d'alors, au cours du premier siècle de notre ère, les notables se rallièrent vite à la cause des conquérants, grâce à l'habileté de César et surtout d'auguste qui favorise leur accession aux hautes fonctions de 1 administration romaine.
La voie d'Auxerre à Bourges qui passait par Sougères fut~elle construite sous
César, Auguste ou Nous ne le savons pas, mais on les appels longtemps
« le chemin de César » On l'appelait aussi le: chemin levé parce qu'elle
accusait un relief de près d'un mètre, pour qu'on la vît, croit on, quand
la neige recouvrait la campagne ; peutêtre aussi afin de faciliter l'écoulement
des eaux..
L'origine du nom de Sougères
L'archéologie nous renseigne aussi sur la composition prouvant, prépondérance du mouton du cheval de trait aille ».
La richesse de la forêt avait alors une importance considérable pour les hommes qui en étaient voisins, Ils y trouvaient non seulement le bois de chauffage et le bois d'ouvre nécessaire à la fabrication des tamils et à la construction des maisons, mais aussi le gibier les champignons, les fruits sauvages, la mie au contribuaient largement à leur alimentation,
L'élevage des porcs constituait probablement servent !activité essentielle de Sougères, et cela depuis l'époque gallo-romaine. De cette période on a décelé en Bourgogne de grandes exploitations concentrées entre autre sir cet élevage. La proximité de la forêt pourrait expliquer le choix du porc plutôt que celui du bouf ou du mouton. En dépit clos guerres des rapines, des famines, des épidémies, des exodes qui jalonnent le cours des siècles suivants, il se serait perpétué tant bien que mal jusqu aux temps mérovingiens,
Cette hypothèse expliquerait 1'origine de 1'ancien nom de Sougeras : SUFRIAE, qui vient évidemment de porc, d'ois est sorti suera: fiair a, wc, suaria étable à pores. Il signifiait donc on pets o Ion e à l'élevage du porc. Aujourd'hui encore 1e territoire le Sougères comporte de nombreux bois de chênes (2),.
La bataille de Fontenoy
Après Nitrait, tant d'historiens régionaux ont relaté
le déroulement de la bataille de Fontenoy que je ne peux que répéter ce
qu'ils ont dit mieux que moi, mais il convient qu'elle occupe dans l'histoire
de Songeras un peu de la place qu'elle aurait dû avoir dans les manuels,
plus que tout autre bataille puisque c'est d'elle que dans des flots de
sang, devait naître la France. Mais ceux qui partent sont plus nombreux
que ceux qui viennent ; de 1724 à 1790, si l'on se réfère aux registres
de catholicité. il apparaît que 1 accroissement de la population aura
dûêtre de 853. Il n'a été que de 253 ; la différence représente
le nombre d'émigrés, c'est à dire qu'en moyenne, chaque année, neuf habitants
originaires de Songères l'avaient abandonnée (4).
La famille
Chaque année quelques garçons ou quelques filles quittent la paroisse pour chercher fortune à la ville ou se Placer comme domestiques au bourg voisin, chez un châtelain ou un bourgeois, plus rarement Pour aller vivre dans leur belle-famille. Il vient aussi parfois, d'Estais de Thury ou de Linsec. une fille qu'un artisan ou un laboureur de Sougères a prise pour femme ou un garçon venu épouser une fille de Chauminet ou de Pesselières. Enfin. Quelque maçon « dit pais 1, la Marche . ,i, . , fixer
Jusqu à la fin du XVIle siècle, le cercle dans lequel se mouvait la communauté villageoise était étroit. Les unions se contractaient le plus souvent entre enfants de la paroisse, quelquefois avec celui d'un village voisin, très rarement d'un bourg éloigné, fùtil situé dans ~e diocèse. Ainsi de 1671 à 1690. pour 105 mariages, sur 115 enregistrés, les deux conjoints sont originaires de Sougères (91,3 Ni ; pour cinq autres, 1 un des deux habite une paroisse voisine (4,35 ~,.) ; pour trois seulement, l'un des époux vient J'assez loin : Monéteau, Clamecy. Saint Bastlen : pour deux mariages enfin, un ignore le lieu d'origine du conjoint étranger à Sougères.
Un siècle plus tard, le cercle s'élargit : de 1771 à 1799, les pourcentages sêtablissent respective ment à 70,4, 16,5 et 13 1 % pour cent cinquante deux mariages enregistrés. Il faut cependant corriger légèrement ces chiffres en observant qu'ils ne concernent pas les mariages des garçons consacrés hors de Songeras. dans la paroisse de la jeune fille,
Dans le mariage, l' amour tenait probablement peu de part, c'était d'abord un acte de raison, L'autorisation parentale était nécessaire jusqu'à
30 ans pour les garçons et 27 ans pour les filles !!! ..
D'après le livre de Pierre BOURGOIN